Binge Tricot

Ragnarök sur Netflix, un goût d’inachevé

En ce début d’année, Netflix a sorti une nouvelle série made in Scandinavie : Ragnarök. Une série pleine de promesse, rien qu’à son nom, le Ragnarök étant dans la mythologie nordique l’équivalent de la fin du monde. L’histoire générale : un adolescent et sa famille déménagent dans une petite ville de Norvège, où beaucoup d’habitant vivent grâce à l’usine principale, une usine qui semble également responsable de la pollution du fjord. Ce jeune homme acquière les pouvoirs de Thor et doit combattre les géants qui dirigent notamment l’usine en question.

Avec cette histoire mêlant mythologie nordique et problématiques contemporaines, la série avait tout pour plaire. D’autant plus qu’elle est tournée dans un environnement magnifique. Le premier épisode était d’ailleurs vraiment intriguant et prometteur. Mais la série n’a pas réussi a garder son rythme et donner l’importance qu’il fallait aux intrigues.

Trois axes d’intrigue

La série mélange en fait trois axes principaux : la métamorphose adolescente, les préoccupations environnementales, et la mythologie. Le premier axe est celui des lycéens qui découvrent un peu la vie, mais surtout centré sur Magnus qui se découvre les pouvoirs de Thor, d’une manière qui rappelle un peu les films Spider man. Le deuxième, celui des préoccupations environnementales, au cœur de la série, avec les recherches d’Isolde, le glacier qui fond, les yeux fermés sur les activités de l’entreprise… Le troisième, celui de la mythologie semble être très présent dans la promesse. La famille de géants est menacée par le retour de ce dieu et ses recherches qui peuvent détruire leur entreprise.

Pour un seul qui fonctionne, au milieu d’un fjord de défauts

Mais la série a trop de défauts pour devenir vraiment passionnante. On a une petite initiation rapide (trop) à la mythologie. L’initiation est vraiment trop courte pour une série centrée autour de ce thème. Et pourquoi un seul des dieux revient ? De plus, les personnages sont vraiment des stéréotypes sans beaucoup plus de travail autour. Et l’emprise des géants sur la ville est étrangement incontestée.

Au final, plutôt que le combat entre dieux et géants qu’on attendait, c’est à un combat écologique qu’on assiste. Quelques jeunes, qui semblent être les seuls à s’inquiéter de la pollution, contre une grande entreprise, qui fait vivre la ville et qui est dirigée par des riches et puissants qui semblent imbattables.

Une première saison qui laisse un peu sur sa fin. Elle a des airs d’introduction, de pas fini avec ses 6 épisodes. Les trois intrigues parallèles ont énormément de mal à être lancées. Tout ça pour qu’une seule d’entre elles fonctionne vraiment, laissant le reste aux oubliettes.


Synopsis : Dans un village norvégien pollué et troublé par la fonte des glaciers, la fin des temps semble bien réelle. Mais un combat doit opposer une légende à un mal ancestral.

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