Les Promesses orphelines, mon avis sur le roman de Gilles Marchand

Bonjour ! Aujourd’hui je vais vous parler du roman Les promesses orphelines, de Gilles Marchand, publié aux Éditions Aux Forges de vulcain lors de la rentrée littéraire de l’automne 2025. Je vous raconte !

Retrouvez tous mes avis lecture ici !

L’histoire du roman Les promesses orphelines de Gilles Marchand

Les Promesses orphelines raconte la vie de Gino, un jeune idéaliste qui rêve d’apporter sa contribution au progrès et au futur de la France. Mais ce n’est pas si facile quand on habite dans la campagne d’Orléans et qu’on n’est pas très bon à l’école. On suit ainsi la vie ordinaire de Gino au gré des mutations de la France des années 1950 à 1980 et des péripéties de l’Aérotrain.

Le jeune idéaliste face aux grands défis de la vie

Baigné dès l’enfance dans l’émerveillement des progrès technologiques, avec un père ingénieur sur la construction du téléphérique de l’Aiguille du Midi, Gino veut lui aussi apporter sa pierre à l’édifice du progrès grandissant. Après la seconde guerre mondiale, tout semble possible : se déplacer vite grâce à l’Aérotrain, et même aller sur la lune !

Seulement, très vite, Gino se rend compte qu’il n’a pas les capacités pour être le grand ingénieur qui invente le futur. Mais grâce aux précieux conseils de sa tante, il se rend compte que s’il faut des ingénieurs pour concevoir, il faut bien aussi des petites mains pour construire tous ces grands projets.

L’histoire de Gino, c’est celle de ces petites mains. Ces personnes ordinaires qui construisent le monde de manière anonyme. Qui travaillent dur pour une vie normale. Qui survivent grâce à leurs espoirs, mais vivent avec la réalité beaucoup moins tendre. Une vie peut-être réussie, peut-être pas, car qui peut définir le bonheur ?

Des personnages envoûtants et attachants

Impossible de raconter la vie de Gino sans parler de son histoire avec Roxane. Une jeune fille dont il est tombé amoureux en l’apercevant pendant une seconde à la fête foraine et ne quittera plus jamais son esprit. Cette citadine, venant régulièrement en vacances chez ses grands-parents dans le village de Gino, lui fait tourner la tête. Comme Gino, elle a de grands rêves, et beaucoup d’ambition. Son désir à elle, c’est de devenir une grande actrice, même s’il faudra s’éloigner de Gino pour cela. Au fur et à mesure de leurs aventures, ensemble ou éloignés, les destins de Roxane et Gino restent liés, comme deux danseurs dans la boule à neige qui les unit.

De nombreux autres personnages accompagnent cette fresque de Gino et laissent tous leur empreinte dans ce petit monde, sans entrer dans l’histoire. Sa mère, qui a grandement contribué à l’essor du tourisme en faisant des photos de cartes postales pour tous les villages dont on ne connaît pas le nom. Sa tante, mentor excentrique qui l’aide à découvrir le monde grâce aux journaux et à la musique. Il remet aussi en avant de vrais personnages historiques oubliés, comme Jean Bertin, l’inventeur génial de l’Aérotrain qui a fait rêver au moins un enfant.

Plongée dans les Trente glorieuses

Avec Les promesses orphelines et ses personnages aussi vivants qu’attachants, on est immergés dans les Trente Glorieuses, sous les yeux des témoins anonymes de l’époque. L’essor du tourisme et des cartes postales fait vivre une famille entière. Les coupures publicitaires ajoutées dans le livre rappellent l’insertion des innovations dans le quotidien des Français. Les musiques de la Vieille tante nous immergent dans l’ambiance des années 60.

Le roman interroge aussi sur les conséquences de ces changements rapides. Aident-ils les gens à être réellement heureux, ou laissent-ils les moins fortunés au bord de la route ? Si le futur donne de l’espoir, l’essor de la consommation de masse ne change finalement pas grand chose au quotidien d’un rêveur qui n’aura fait qu’effleurer précieusement ses plus grands rêves.

En résumé

Les promesses orphelines raconte la belle histoire d’un rêveur, qui cherchait l’amour et voulait participer au futur. Tout n’a pas marché comme il l’aurait souhaité, mais difficile de dire s’il a été un peu heureux, très heureux, ou pas trop.

Gilles Marchand a écrit ici un beau roman, une histoire tellement simple que l’on peut toutes et tous s’y identifier. C’est la vie quotidienne ordinaire qui est sublimée, avec ses espoirs, ses drames, mais qui continue toujours, parce qu’il faut bien vivre. Le roman nous plonge aussi dans une ambiance nostalgique des années 50-70. Des décennies marquées par l’énergie de l’après-guerre, la course au progrès et les débuts de la société de consommation.

Avec les rêves de Gino, on a envie d’y croire aussi, à cet Aérotrain. Envie de participer, même juste un petit peu, à un bout d’histoire. Et si finalement la vie n’a jamais de vrai happy end, elle réserve quand même quelques belles surprises.

Et vous, vous l’avez lu, ou vous avez envie de le lire ? Vous en avez pensé quoi ? Dites-moi tout en commentaires !