Humus, le roman dépaysant de Gaspard Kœnig

Bonjour ! Aujourd’hui je vais vous parler du roman Humus, de Gaspard Kœnig, publié aux Éditions de l’Observatoire. Je vous raconte !

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L’histoire du roman Humus de Gaspard Kœnig

Humus raconte le parcours de deux amis qui veulent sauver le monde grâce aux vers de terre, utilisant des approches radicalement opposées. Dans le monde des élites ou dans une petite ferme, les lombrics apportent l’espoir d’un monde sauvé par la nature.

La conquête des vers de terre

Les vrais héros du roman Humus, ce sont les vers de terre. Ces petits animaux, quasiment invisibles pour nous, commencent à révéler leurs capacités. Les promesses sont belles : les vers de terre mangent presque tout, se multiplient facilement et n’émettent presque pas de déchets. Les lombrics sont une solution d’avenir pour traiter tous les déchets des français, et du monde. En tout cas, Kévin et Arthur en sont persuadés.

Ces deux jeunes diplômés d’une grande école développent une fascination totale pour les lombrics. Ils se rejoignent sur une conviction, un rêve : les vers de terre peuvent sauver la planète ! Au fur et à mesure de leur parcours de vie ils vont tenter deux approches radicalement opposées pour explorer le pouvoir des lombrics.

Deux amis, deux approches

Kévin, fils d’agriculteur, passe par une voie lucrative et industrielle, dans l’esprit start-up nation, se laissant emporter passivement dans les opportunités qui lui sont offertes. C’est en encourageant les grandes entreprises à adopter le vermicompostage qu’il compte changer le monde. Cela à renfort de stratégies RSE, marketing, copinage entre grands patrons et rendez-vous au ministère… Ce jeune issu d’un milieu modeste part à la conquête des élites.

Arthur, issu d’un milieu bourgeois, veut sauver l’agriculture en redonnant vie aux sols grâce aux vers de terre. Il reprend seul la ferme de son grand-père, dont les sols ont été ruinés par les pesticides. Une vie de paysan isolé qui s’éloigne petit à petit de la science et de la vie citadine.

Entre la vie parisienne et pleine de rencontres de Kévin, et la solitude et la radicalité d’Arthur, les deux amis prennent des chemins qui les éloignent de plus en plus, malgré leur objectif commun initial.

La réalité de l’utopie

Alors que les promesses sont belles, la chute est vertigineuse. Les deux protagonistes s’engouffrent dans leur vie jusqu’à perdre le contrôle. Et finalement, la conclusion du roman est assez pessimiste.

Malgré des efforts sur tous les fronts, finalement, rien ne change. Aucune approche n’est la bonne. Personne n’a la solution miracle pour sauver le monde. Et même si cette solution existait, il serait probablement impossible de la mettre en place à temps.

C’est pessimiste, certes, mais peut-être un message nécessaire pour une vraie prise de conscience : il n’y a pas de solution miracle, et nous devons travailler ensemble.

Une fresque fascinante et piquante

Alternant entre le point de vue des deux mondes opposés, le roman Humus donne une vraie dynamique aux rêves des amateurs de lombric. On suit avec espoir les avancées de deux jeunes persuadés de réussir à améliorer notre monde. Le tout en décrivant de manière délicieusement piquante les défauts de tous ces milieux.

Le roman nous met face à une satire de notre société, pour renforcer l’alarmante vérité de la situation. Et finalement nous rappeler que nous sommes nous aussi des vers de terre.

En résumé

Humus est un roman qui se lit facilement. Plein de rebondissement et d’humour, on se laisse emporter par l’espoir du bel avenir promis. Humus nous amène dans une belle découverte de l’univers de vers de terre. Cette satire de notre société pousse à la réflexion, sans pour autant faire la morale.

C’était une belle lecture pour moi, divertissante et facile à lire, sans pour autant être vide de sens.

Et vous, vous l’avez lu, ou vous avez envie de le lire ? Vous en avez pensé quoi ? Dites-moi tout en commentaires !