L’île aux chiens, l’aventure poignante de Wes Anderson [Mercredi Animé]

Bonjour ! Ca fait longtemps qu’on a parlé de films ici il me semble. Donc je profite pour l’arrivée du magnifique L’île aux chiens de Wes Anderson sur Disney+ pour corriger ça ! Comme vous le savez peut-être si vous suivez mon blog depuis un moment, je suis une grande fan de cinéma d’animation. Du coup je vous propose de tester une série d’articles réguliers sur ce blog. Si ça vous intéresse, je peux vous proposer focus sur un film d’animation chaque mercredi ! J’espère réussir à partager avec vous mon admiration pour ce cinéma, qui n’est pas réservé qu’aux enfants !

L’île aux chiens : l’histoire

Dans le futur, dans une ville japonaise, une épidémie canine est en pleine évolution. Le maire autoritaire décide d’attiser un climat anti-chiens, et d’envoyer tous les chiens de la ville en quarantaine sur l’île où la ville stocke ses déchets. Cela en choisissant d’ignorer les scientifiques qui sont en bonne voie pour trouver un remède. Les chiens doivent alors survivre sur cette île où il n’y a rien d’autre que les poubelles de la ville.

Quelques mois plus tard, un petit garçon arrive en avion sur l’ile dans l’espoir de retrouver son chien Spot. Et ce petit garçon n’est autre qu’Atari, le neveu du maire. Avec l’aide d’un petit groupe de chiens dirigés par le Chief, un chien errant, Atari se lance à la recherche de Spot, le tout en essayant d’éviter les militaires envoyés par son oncle pour l’empêcher de finir sa mission.

Retour à une animation traditionnelle

L’île aux chien nous donne un beau changement par rapport à l’animation à laquelle on est habitués ces dernières années. D’abord, en digne film de Wes Anderson, on retrouve tous les codes du cinéma du réalisateur. Un style original qui surprend mais n’est pas du tout désagréable.

Loin de l’animation 3D qui est aujourd’hui la plus répandue dans les films d’animation, L’île aux chiens est filmé en stop motion. Comment ça fonctionne ? Les personnages et les objets sont en fait des marionnettes. Elles sont déplacées et prise en photo, image par image, et on obtient un film en plaçant toutes ces images bout à bout à vitesse rapide. Tout est fait à la main par des artisans. On ne peut donc qu’apprécier la beauté du film, dont tous les aspects artistiques ont été travaillés dans le détail. Une animation dont le rythme est sublimé par la superbe musique emplie de percussions d’Alexandre Desplat.

Des thèmes poignants

Dans ce film à la fois sombre et léger, il y a tout pour plaire aux enfants comme aux adultes. L’île aux chiens est avant tout une histoire d’amitié. L’amitié entre ces chiens qui s’entraident pour survivre dans un monde hostile, mais également l’amitié entre les chiens et leurs humains. La quête de ce jeune garçon est touchante, et sa détermination et son innocence sont sans failles.

Mais le film est aussi plein de violence, amenée subtilement, mais qu’on ne peut souvent pas manquer. Les héros sont finalement les victimes d’une société devenue autoritaire, où les gens sont facilement manipulés, corrompus, voir même éliminés afin que les idées du pouvoir en place prévalent. Ce n’est donc pas une surprise si le film a été déconseillé pour les jeunes enfants dans certains pays.

Malgré ça, l’espoir est toujours là, et le film montre qu’il y aura toujours des gens pour se battre afin de garantir la justice et la vérité.

Avec son énorme travail artistique et ses thèmes très contemporains et politiques, L’île aux chiens nous offre un magnifique rappel que le cinéma d’animation est un art et un style cinématographique à part entière, et pas seulement une stratégie commerciale pour occuper les enfants. Ce film magnifique sur tous les points est en plus une belle aventure divertissante et touchante.

Ca vous intéresse qu’on parle de cinéma d’animation tous les mercredis ? Si vous avez vu le film, vous en avez pensé quoi ? Sinon, est-ce que je vous ai donné envie de le voir ? Dites-moi tout en commentaire !

Crédits images : Copyright Twentieth Century Fox France